Archives pour l'étiquette L’école à la maison au fil des jours

Toucher, observer, goûter les fruits

Depuis hier, on part à la découverte des fruits et des saveurs. L’idée m’est venue d’un exercice qu’il y avait dans les cours Ker Lann. Je n’avais pas envie qu’on fasse uniquement un exercice sur papier. J’ai voulu aller plus loin dans la découverte des fruits. Nous avons donc acheté différentes variétés de fruits. Certains déjà connus et d’autres moins connus. En cette saison, il n’y a pas beaucoup de choix, mais nous avons dans notre commune un petit magasin qui vend beaucoup de variétés de fruits et légumes toute l’année et des fruits secs en vrac avec leur coque.

J’ai présenté nos achats dans un panier. J’ai également mis une bassine d’eau pour pouvoir les laver facilement, une planche à découper, un grand couteau et un ustensile de découpe pour les enfants. J’ai également pris des feuilles de dessin, des crayons de couleur pour avoir sous la main tout ce qu’il faut pour travailler. Car, il ne s’agit pas là d’un cours de cuisine mais d’un cours pour apprendre à observer les fruits et les découvrir de façon plus approfondie en prenant le temps de les toucher, de les décrire et de les goûter.

Après avoir fait l’inventaire des fruits que nous avions à notre dispositon, les avoir nommés puis listés sur une feuille, j’ai proposé d’en faire une petite nature morte. En rappelant ce qu’était une nature morte (dans un deuxième temps, nous irons regarder des natures mortes de fruits peintes par de célèbres artistes peintres).

Une fois la nature morte terminée, j’ai demandé à J. de choisir le fruit qu’elle voulait découvrir en premier. J. et M. ont toutes les deux décidé d’un commun accord qu’elles voulaient voir ce qu’il y avait à l’intérieur du coing. J. l’a observé sous tous ses angles. Elle a caressé le fruit pour sentir le duvet, ses bosses, et regarder de façon plus précises comment était sa couleur, car il fallait le dessiner sur une feuille de papier.

Puis, nous l’avons coupé pour voir comment il était à l’intérieur. J. a dessiné aussi l’intérieur du fruit. Avant d’ouvrir le fruit, je leur ai demandé de me dire si c’était un fruit à noyau oou à pépins. M. a dit « à noyau », J. a dit « à pépins » et la découverte en était plus intéressante puisque chacune attendait la réponse avec impatience.

Le coing est un fruit à pépins et on découvre qu’en plus, il s’oxyde très vite au contact de l’air.

On se dépêche dont de dessiner l’intérieur, puis de le couper en morceaux pour le cuisiner avec du beurre et du sucre dans une poêle.

C’est M. qui s’occupe de la cuisson du coing, pendant que J. termine son dessin.

M. surveille bien la cuisson durant la caramélisation et retourne les morceaux jusqu’à ce qu’ils deviennent tendres. Le résultat est pas mal. On réserve les coings poêlés sur le côté pour continuer la suite. La dégustation viendra plus tard.

Le second fruit choisi est l’avocat. Même procédé que pour le coing. On le touche, on l’observe, on décrit ce que l’on sent, ce que l’on voit. Puis on coupe l’avocat pour voir comment il est à l’intérieur. puis, on passe à la préparation d’un gratin d’avocat.

J. coupe l’avocat en morceaux et les poivrons rouges sortis du bocal.

Je m’occupe des oignons que je commence à faire revenir à la pôele avec de l’huile d’olive.

Les enfants s’occupent du mélange : avocats, poivrons, champignons. On met le tout dans la poêle et on laisse cuire. On assaisonne de sel, de poivre. Les légumes passent ensuite au four avec de l’emmental pour gratiner. On peut passer à la suite.

L’étape suivante est la découverte des pommes et des kiwis. On termine par la réalisation d’un gâteau aux pommes et aux kiwis.

Au fur et à mesure que les découvertes avancent on note tout dans le cahier Arts et découverte et on colle les dessins réalisés durant les observations.

La journée de cours, c’est terminée par un bon repas avec dégustation de coing, gratin d’avocat et en dessert une bonne part de gâteau aux pommes et aux kiwis.

On continuera aujourd’hui avec les fruits qui nous restent. J’écrirai un second article pour vous présenter nos observations et notre atelier cuisine.

Retenir les syllabes

Avant hier, j’ai voulu vérifier que les syllabes apprises jusqu’à présent avait bien été retenue. Et j’ai eu l’impression que tout le travail que l’on avait fait jusqu’à présent était réduit à néant. J. ne savait plus rien. Je lui montrais « ve », elle me disait « le ». Je lui montrai « chu », elle me disait qu’elle ne savait pas lire. Dur, dur après 8 semaines d’efforts et d’exercices de constater qu’elle a tout mélangé. J’avoue je me suis fâchée un peu, en disant que ce qu’on voyait ensemble ce n’était pas simplement pour faire joli mais qu’il fallait aussi les retenir. Je sais ce n’est pas bien, mais j’étais à deux doigts de craquer. Et puis, je me suis ressaisie, me rappelant que les enfants en CP apprennent les mêmes choses quasiment et qu’elle n’a que 5 ans. Qu’il faut privilégier le jeux et continuer à proposer des exercices et qu’à force, ça finira bien par rentrer.

J’ai eu l’idée de faire un tableau sous Word avec d’un côté les consonnes apprises récemment et de l’autre les voyelles. En les assemblant on obtient les syllabes qu’elle est censée connaître. Ces syllabes, je les ai saisies avec la police cursive standard et je lui ai donné sous forme de petites étiquettes qu’il fallait coller dans le tableau. Je lui ai présenté les étiquettes éparpillées dans un petit plateau en lui disant que Camille avait fait un tableau avec toutes ces syllabes, qu’elle n’a pas eu le temps de les coller et qu’un courant d’air à fait envoler toutes les petites étiquettes et qu’il fallait l’aider à repositionner toutes les syllabes au bon endroit dans le tableau. J. s’est prêtée au jeu et elle a patiemment rempli le tableau en collant chaque syllabe au bon endroit. Cela m’a redonné confiance en mes capacités de maman enseignante. C’était un bon début, tout n’était pas perdu.

Un autre exercice, cette fois-ci pris sur le blog de Monsieur Mathieu, m’a permis de voir si elle était capable de deviner les mots qui étaient sur chaque étiquette et de les replacer sous les dessins correspondants. Je savais qu’elle saurait replacer « moto », « vélo » et peut être « lavabo », mais elle a su aussi mettre « lit », « sabot » et puis par déduction, comme elle a bien assimilé les voyelles, elle a réussi à trouver le bon emplacement de chaque mot. J’ai compris qu’il fallait continuer à diversifier les exercices pour qu’elle assimile tout ça et que oui ça viendra. Nous avons encore plusieurs mois devant nous.

Un autre exercice, nous a beaucoup plus aussi. Il s’agit d’un coloriage, à la manière des coloriages magiques (je mettrai le lien dès que je retrouverai le blog où je l’ai téléchargé). Au lieu d’avoir des chiffres dans chaque case à colorier, on a une étiquette avec le nom de la couleur « rose », « marron », « bleu », « vert ». Comme J. est censée connaître la syllabe « ro », « ma » et « ve », elle pouvait repérer dans le dessin les syllabes qui correspondaient aux différentes couleurs.

Enfin, je continue à coller dans ses cahiers des images en rapport avec les syllabes que nous avons vues ensemble. Merci Google images.

Nous ne sommes pas en vacances

Cette semaine nous avons fait cours comme chaque semaine. Nous ne prenons pas de vacances. Cela nous permet de nous éloigner un peu des cours pas correspondance de temps en temps et d’aborder des notions ou des thèmes que je voulais aborder à ma façon. On avance quand même sur les cours Ker Lann pour ne pas prendre de retard ceci dit mais tranquillement. 

J’ai d’abord présenté le livre d’apprentissage de la lecture que j’avais commandé récemment. Tout le monde connaît la méthode Boscher pour apprendre à lire et à écrire selon la méthode syllabique, ce n’est sans doute pas utile de la présenter. J’ai connu ce livre quand j’étais petite car il y en avait un à la maison tout vieux et tout déchiré. Mais quand j’ai appris à lire, ce n’était pas sur celui-là mais plutôt sur « Daniel et Valérie ». Le livre de Boscher, je l’aime beaucoup, car j’adorais les petites histoires qui se trouvaient à la fin. J’ai donc voulu ce livre pour J.

Je lui ai fait lire les premières pages, pour voir si les syllabes que nous avions étudiées ensemble étaient bien assimilées. Puis comme elle avait bien lu, je l’ai récompensée par la lecture de l’histoire de la Petite poule rouge.

Nous avons également étudié les compléments à 10 avec les barrettes de perles Montessori. Vous pouvez trouver l’image des perles sur ce blog.

J’ai demandé à J. de poser les perles correspondantes sur chaque dessin de barrettes.

Une fois les perles trouvées, je lui ai demandé de colorier les barrettes sur la feuille. Puis je lui ai montré que la barrette de 9 perles et la barrette de 1 perle faisaient 10 perles (la barrette orange). Ensuite, je lui ai demandé de noter en haut l’addition qui correspondait (9 + 1) et en bas le chiffre 10 (=10). Ensuite, je lui ai demandé de faire pareil avec les autres perles et de trouver l’addition.

Nous avons continué avec un coloriage magique. Que vous trouverez sur ce blog.

J’ai également fait des tableaux sous word pour les compléments à 5, à 7, à 10. J’ai demandé à J. de colorier en bleu le nombre de case correspondant au chiffre écrit en haut. Puis une fois toutes les cases coloriées, je lui ai demandé dans la colonne « 0 », combien il aurait fallu colorier de cases pour obtenir le chiffre 5, elle m’a dit « 5 ». Je lui ai demandé de colorier les 5 cases de la colonne « 0 » en rose. Puis, j’ai fait pareil avec la colonne « 1 » : combien manque-t-il de cases pour faire 5 ? La réponse est « 4 ».  Et ainsi de suite.

J. a voulu faire des pâtisseries en miniature avec de la pâte à modeler.

Voilà le résultat en images…

J’écrirai d’autres articles pour vous présenter d’autres activités que nous avons faites la semaine dernière très prochainement…

Apprendre les syllabes

Depuis quelques semaines, nous commençons l’apprentissage des syllabes. Les cours Ker Lann ne sont pas basés sur la méthode globale, mais plutôt sur la méthode syllabique et j’avoue que je préfère. J’ai appris moi-même à lire quand j’étais enfant avec la méthode syllabique.

Pour apprendre les syllabes, je note au tableau les syllabes entendues dans les dessins des exercices. Je fais également des cartes au format A6 avec les différentes syllabes des cours. On travaille également avec les lettres mobiles pour reconstituer les syllabes.

C’est assez ludique de travailler avec les cartes et les lettres mobiles. Il y a du matériel à manipuler, les couleurs aident à la mémorisation des lettres et on peut s’amuser à essayer de composer des mots comme « vélo » avec les syllabes « vé » et « lo » ou encore « vache » avec les syllabes « va » et « che ».

Ensuite, on passe à l’exercice papier.

Je colle dans le cahier un tableau récapitulatif de ce qui a été vu.