Je vais vous parler du jeu Le verger de Haba. C’est un jeu de société coopératif qui se joue à plusieurs joueurs (maximum 4). C’est un jeu de plateau qui comporte un dé, des petits fruits en bois (40 au total : poires, pommes, cerises, prunes), des cartes (un puzzle du corbeau à reconstituer) et des petits paniers.
Si vous suivez ce blog, c’est que vous vous intéressez à l’école à la maison ou que vous pratiquez vous-même l’école à la maison. Mais peut-être pas. Il se peut que vous soyez septiques concernant ce mode d’instruction et que vous vous dites que ça ne marchera jamais. Il est vrai que si vous suivez la rubrique « l’école à la maison au fil des jours » et si vous calculez le nombre d’heures de cours que l’on fait à la maison en cours formels, c’est-à-dire le suivi des cours par correspondance et éventuellement l’utilisation du matériel avec des pédagogies alternatives comme Montessori, cela représente peu d’heures de travail. Mais les enfants bénéficient aussi d’apprentissages informels et là on ne compte plus les heures…
Continuer la lecture de Les apprentissages informels
J’ai acheté le coffret de 60 Alphas pour compléter ceux que l’on avait. J’ai préféré ce coffret. L’ardoise ne me plaisait pas trop.
J. a voulu les utiliser et elle a commencé par les classer pour voir combien il y en avait de chaque. Elle a pu les redécouvrir et elle m’a demandé de lui préciser quel son faisaient ceux qu’elles avaient un peu oublié.
Pendant ce temps, M. a sorti le train des chiffres et tente d’assembler les wagons.
J. s’aperçoit qu’elle peut écrire le son « CH » avec le cornichon et la hutte et que ce serait les mêmes lettres si on les écrivait.
Elle tente d’écrire un premier mot, le mot CHOCOLAT. En décomposant chaque son, elle y parvient toute seule.
Puis, elle tente le mot MOTO.
J. a dit : « Maman, maman, si je mets la toupie et le robinet, est-ce que ça fait « tr » ? ». Je lui ai répondu : « Oui, c’est bien ça ».
Alors, elle a enchaîné : « Donc si je mets Monsieur O, ça va faire « tro », tu crois que je peux écrire « trotro » ».
Et moi de lui répondre : « Bah oui ! ». Elle a continué ainsi pendant assez longtemps.
Pendant ce temps, M. a rangé l’activité avec le train. Elle sort les cartes des Alphas et mélange le paquet. Elle se retrouve perdue au milieu de toutes ces cartes et ne sait plus comment les utiliser.
I. pendant ce temps joue avec les personnages des Alphas. Il est assez calme ce qui facilite la concentration de ses soeurs.
Je viens au secours de M. et lui trie les cartes en lui donnant uniquement celles qu’elle peut utiliser pour le moment. Je l’aide à placer les cartes Alphas sur son tapis. M. souhaite les mettre comme elle veut.
Elle abandonnera assez vite cette activité voyant I. sortir les puzzles de zoologie.
J., quant à elle, a rangé les Alphas et a pris le train. Elle le réalise très rapidement. Les chiffres ne posent plus de problème pour elle.
M. fait le puzzle de la tortue qui est très facile pour elle. Je dois sortir les cartes de zoologie que j’avais plastifiées, de manière à ce qu’elle soit prête la prochaine fois. Le puzzle seul ne présente pas un grand intérêt.
Les enfants continuent à enchaîner d’autres activités pendant que j’endors le petit frère pour la sieste. Nous ne ferons pas de cours Pi.
M. a enchaînée plusieurs activités le matin avec son petit frère : la tour rose, du découpage (qu’elle a vite abandonné)… En début d’après midi, je lui donne les cartes dés que j’avais imprimées l’an dernier avec la boîte de pions. Sans lui donner de consigne, elle a placé les pions sur les cartes. Au début, des pions de la même couleur, puis elle s’est amusée à jouer avec les couleurs. Elle est restée concentrée là-dessus assez longtemps. Comme cette activité lui plaisait, j’ai laissé faire.
Au programme de CP, J. devra connaître les chiffres écrits en lettres. Je lui propose une activité avec des cartes qui représentent les barrettes de perles. Elle doit mettre le chiffre en dessous correspondant et trouver le bon mot. Elle a les cartes de contrôle pour vérifier ses réponses.
Elle a abandonné la partie. Elle dit qu’elle n’y arrive pas, même si je lui dis qu’elle a les cartes pour vérifier ses réponses. Elle me dit qu’elle va le faire uniquement pour le « un » et le « deux ». Mais qu’elle ne veut pas le faire pour les autres chiffres. On finit par ranger cette activité.
Mon fils prend toujours plaisir à faire des activités en revanche, même si ce n’est pas toujours adapté à son âge. Il apprécie cette liberté de pouvoir se servir sur les étagères, de poser le matériel sur le tapis. Je dois l’aider cependant pour remettre correctement le matériel dans les boîtes.
J. fait du découpage. On tente d’aiguiser la paire de ciseaux qui ne marche vraiment pas (M. avait raison le matin en disant que « c’est trop difficile » voir ici). J. abandonne aussi le découpage et sort les cartes des familles du monde.
Les activités s’enchaînent sans but prècis. Je voulais tester pour voir comment ils allaient se débrouiller.
En somme, J. abandonne vite l’activité quand ça se complique un peu et préfère se diriger vers des choses ultra simples qui ne demandent pas à réfléchir. M. a pu se concentrer sur une activité sans râler. C’est une bonne chose. I. apprend à travailler sur un tapis, à respecter l’emplacement de chaque matériel, à ranger le matériel.
Mon objectif est de faire une partie de cours en formel (avec les cours Pi) et de les laisser faire des activités libres au cours d’une même journée. Je voulais leur montrer comment ils allaient pouvoir manipuler librement le matériel durant les activités libres.
