bourgeois de calais

Quand une inspection est illégale…

Je ne sais pas trop par quel bout attaquer pour parler de notre inspection. J’espère juste que quelqu’un au ministère, quelque part, pourra lire ce message et se dire qu’il n’y a vraiment rien qui fonctionne dans leur système. Je fais ce vœux. Mais bon, il est un peu naïf de penser que ça fera écho plus loin dans la hiérarchie. Sait-on jamais ? Le Web, parfois, fait quelques miracles…
Je vais donc vous parler de notre inspection, ce vendredi 18 mars 2016, pour J. qui est élève,  inscrite dans un établissement d’enseignement privée à distance,

Rappelons les faits avant contrôle

Je le dis et je le répète mais cette fois-ci, je vais le marteler à coup de textes de loi. Un enfant scolarisé dans un établissement d’enseignement privé à distance est scolarisé, même si ce n’est pas en présentiel. Nous ne devrions pas être convoqués à un contrôle. C’est la loi. Eh non, une inscription dans un établissement d’enseignement privé à distance, ce n’est pas « qu’un simple support » et ça a de la valeur. Contrairement à ce qu’a affirmé notre inspecteur, en ajoutant en plus que ça ne l’éblouissait pas.  Alors, monsieur l’inspecteur, sachez que la loi est la même pour tous.

Que dit la loi ?

Notre fille est inscrite dans un établissement privé d’enseignement à distance. Elle a reçu un certificat de scolarité et elle est donc scolarisée.
L’article L444.3 alinéa 1 du code de l’Éducation indique que « Les organismes privés d’enseignement à distance sont soumis au contrôle pédagogique ainsi que financier dans le cas où ils bénéficient d’une aide sur fonds publics du ministre chargé de l’éducation et des ministres dont relève la formation ». Le titre du chapitre IV du code de l’Éducation indique que les cours par correspondance sont définis comme des établissements privés.
Les cours Pi sont contrôlés en tant qu’organisme privé et relèvent bien des établissements privés.
C’est la raison pour laquelle, je n’ai jamais fait de déclaration d’instruction en famille, puisque les enfants inscrits dans un établissement privé d’enseignement à distance sont scolarisés. Je me répète, mais c’est indispensable de se répéter. Pourquoi ? Parce que la loi dit ceci : article L131.2 du code de l’éducation :
« L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix. » Je souligne « soit » volontairement pour donner la définition de « soit…soit ». Cette conjonction marque une alternative.  Quand vous allez au restaurant et qu’on vous dit que vous avez le choix entre soit de la viande, soit un menu végétarien, vous comprenez que vous ne pouvez pas prendre les deux à la fois. Et bien, c’est la même chose ici. Je ne pense pas qu’il faille s’étendre plus longuement.
Autre texte qui dit clairement les choses : l’article L131-5
1er alinéa du code de l’Éducation  : « Les personnes responsables d’un enfant soumis à l’obligation scolaire définie à l’article L. 131-
1 doivent le faire inscrire dans un établissement d’enseignement public ou privé, ou bien déclarer au maire et à l’autorité de l’État compétente en matière d’éducation, qu’elles lui feront donner
l’instruction dans la famille. Dans ce cas, il est exigé une déclaration annuelle. » Là encore, je souligne « ou bien » volontairement. Cette locution conjonctive marque bien le fait qu’on a le choix entre deux possibilités, et vous savez tout comme moi qu’on ne peut pas prendre les deux en même temps. Si vous proposez à votre bambin : « tu veux une glace ou bien un gâteau au chocolat », vous vous attendez à ce qu’il vous réponde ou l’un, ou l’autre et pas les deux.
Pour toutes ces raisons, aucune déclaration d’instruction en famille n’a été faite ni auprès de l’inspection académique, ni auprès de la mairie. Notre enfant est scolarisée, elle ne relève pas des lois qui régissent l’instruction en famille. C’est notre établissement qui fait les déclarations comme le précise l’article R131-3 du code de l’Éducation : « Chaque année,  […] les directeurs des écoles ou les chefs des établissements scolaires, publics ou privés, doivent déclarer au maire, dans les huit jours qui suivent la rentrée des classes, les enfants fréquentant leur établissement.  »

La convocation au contrôle de l’inspection

Malgré les points que j’ai évoqués au-dessus, nous avons été convoqués par notre inspection pour un contrôle d’instruction. Nous avions deux choix, soit refuser d’aller à ce contrôle totalement illégal et faire valoir nos droits en reprécisant que notre enfant était scolarisée. Dans ce cas, une procédure aurait été engagée avec le risque que le juge ne soit pas de notre côté. C’était un risque à prendre, on ne sait jamais sur qui on tombe dans ce cas. Et j’avoue qu’avec trois enfants, une maison à gérer et tout le reste, je n’ai pas beaucoup d’énergie pour entrer dans cette voie.  Soit aller au contrôle et espérer que cela ne relèvera que de la simple visite de courtoisie.
Nous avons choisi la deuxième option. Si quelqu’un doit se battre selon moi, ce sont les établissements d’enseignement privé à distance, c’est eux qui ont le plus à perdre dans cette histoire. Si leur établissement n’est pas reconnu par les inspections comme établissement privé, si on nous convoque quand même… alors en tant que parent, nous n’avons aucun bénéfice à inscrire nos enfants à des cours par correspondance. Cela représente un investissement budgétaire conséquent et cela demande une régularité dans le travail et une certaine rigueur que je ne pense pas renouveler l’année prochaine. A quoi bon investir autant pour être relégués au même rang que les autres familles qui ont fait d’autres choix pédagogiques et qui sont plus à l’aise. A quoi bon suivre le programme de l’éducation nationale auquel nous n’avons pas obligation de nous soumettre si c’est pour qu’on s’entend dire que tout cela n’a pas de valeur. Il y a de quoi avoir les bras qui tombent quand l’inspecteur vous annonce cela.

Bref, nous allons au contrôle en renonçant à nous battre sur ce terrain. En même temps, nous n’avons rien à nous reprocher. Les preuves de la réalité de l’instruction sont là pour nous couvrir : l’inscription à un cours par correspondance, les nombreuses photos que j’ai prises durant tout ce temps, les vidéos, les cahiers, le matériel, les nombreux livres mis à la disposition des enfants. Il y a largement de quoi prouver que nous sommes en règle. Dans un autre article, je vous dirai comment j’avais préparé cette inspection, car elle s’est déroulée à l’inspection et non pas chez nous.

Le contrôle de l’inspection

J’entre enfin dans le vif du sujet. Nous voilà ma fille et moi à l’inspection en ce vendredi 18 mars 2016 après-midi. Nous savons que nous ne devrions pas être là, mais nous y sommes quand même. La dame de l’accueil nous prie d’attendre dans la salle d’attente. C’est ce que nous ferons gentiment.  L’inspecteur et la conseillère pédagogique se présentent alors à nous dans la salle d’attente. L’inspecteur nous expose immédiatement comment le contrôle va se dérouler. J. sera avec la conseillère pédagogique pour passer des tests et je serai avec lui pour discuter pendant ce temps. Interloquée je rappelle qu’un courrier lui avait été envoyé pour dire clairement que je ne voulais pas être séparée de ma fille et que nous ne voulions pas de test. Je comprends que mon refus les irrite profondément. Bien décidée à camper sur ma position, je veux leur exposer mon point de vue, mais je ne me vois pas le faire dans la salle d’attente en présence d’une dame qui attend son tour également.
L’inspecteur me prie de le suivre ce que nous faisons ma fille et moi avec mes deux gros sacs remplis de documents en tout genre.
Je n’ai pas le temps d’argumenter qu’on me presse à sortir les cahiers de J. Je m’exécute et je sors également un classeur avec tous mes documents (matériel à disposition de l’enfant, notre projet de visite virtuelle des pays du monde, les devoirs faits et corrigés par l’école, nos sorties…).
L’inspecteur me demande de le suivre. J’abandonne derrière moi, le reste de mon matériel et ma fille, pensant n’en avoir que pour quelques instants et qu’on reviendrait ensuite. Il me dit que le bureau est juste à côté mais en réalité, on remonte le couloir jusqu’à son bureau à lui. Je comprends alors que la séparation est bien réelle et que les tests vont être réalisés contre notre gré.  Difficile de faire marche arrière, à moins de revenir sur mes pas et d’aller rechercher mes affaires et ma fille de force. En personne civilisée et courtoise que je suis, je n’en ferai rien. J’ai bien tenté au cours de l’entretien de dire que j’avais d’autres choses à montrer mais que c’était sur mon ordinateur qui était resté là-bas. L’inspecteur disait me faire confiance et que je n’avais donc pas besoin d’y aller.  Je nous sens quelque peu prises au piège toutes les deux.
J’expose toutes les activités que nous faisons en dehors des cours Pi. L’inspecteur me dit clairement que les cours Pi, ça ne l’intéresse pas, alors que le contrôle aurait dû porter là-dessus et essentiellement là-dessus. Le contrôle portera donc sur tout le reste.  Et là, en plus de ne pas respecter la loi, ils ne suivent pas non plus leur circulaire interne, circulaire n° 2011–238 du 26/12/2011 qui précise : « cas particulier d’enfants inscrits dans un organisme privé d’enseignement à distance. Lorsqu’un enfant instruit à domicile est inscrit dans un organisme privé d’enseignement à distance, la progression globale retenue est celle fixée par l’organisme et validée par le contrôle pédagogique du ministre chargé de l’éducation nationale auquel il est soumis. Le contrôle exercé par l’inspecteur d’académie dans le cadre de l’instruction dans la famille porte sur la réalité de l’instruction dispensée à l’enfant au sein de la famille. Il doit essentiellement permettre de vérifier que les différents travaux présentés ont bien été réalisés par l’enfant et que le mode d’instruction choisi permet une progression régulière des acquisitions de l’enfant.”

Je sors de cet entretien avec l’inspecteur, il est enfin temps d’aller rejoindre ma fille, 2 h plus tard. J’ai à peine le temps de demander à J. si ça s’est bien passé. Je la sens tendue. Je comprends qu’elle a été stressée. Juste avant de sortir les cahiers, elle m’avait dit « non maman, je ne veux pas être séparée de toi ». Et quand l’inspecteur a dit : « J. fera quelques petits exercices » pendant qu’on remontait le couloir jusqu’au bureau de la conseillère pédagogique, J. m’avait dit : « Oh non maman je ne veux pas faire d’exercices ». Je l’avais rassurée en lui disant de ne pas s’inquiéter que j’allais voir ça avec eux. Et puis, tout s’est déroulé autrement malgré moi. La conseillère pédagogique ne me laisse pas m’asseoir pour prendre connaissance des résultats du test. D’abord, elle me pose ses feuilles un peu brutalement sur la table en me disant qu’elle a montré des images et raconté une histoire à J., qu’au niveau compréhension ça va. Puis, qu’ensuite, elle lui a donné un son et qu’elle devait éliminer la mauvaise image (par exemple, une photo avec une gare et une photo avec un car, pour le son « g », il fallait éliminer le car). Jusque-là, pas de soucis. Mais ensuite, ça se corse. Elle lui a demandé d’écrire des mots, spontanément, elle a écrit « maman », mais ensuite, elle a voulu écrire « moto » et J. est allée regarder dans son cahier pour voir comment ça s’écrivait (vu le ton avec lequel cela m’a été relaté, je pense que ça n’a pas beaucoup plu à madame la conseillère que ma fille prenne l’initiative d’aller chercher quand elle ne sait pas). Puis, madame la conseillère a repris sa feuille a tourné de l’autre côté de la table ronde et j’ai vu une autre liste de mots écrits d’une belle écriture. Surprise, je me tourne vers J. en lui demandant si c’était elle qui avait écrit ça. Elle me répond que oui. Je n’ai pas pu lire les mots, ils sont passés très rapidement sous mes yeux, mais l’écriture était très régulière. Je comprends qu’elle a dû s’appliquer. Avec un ton de plus en plus agressif, madame la conseillère me dit que J. sait se repérer dans la semaine, mais qu’elle ne connaît pas les saisons. Très surprise, je me tourne vers J. et je lui dis : « mais hier tu les as dites à ta sœur les saisons ? Comment ça tu ne les connais pas ? Peux-tu me dire les saisons ? » Et là, J. me répond : « hiver, automne, printemps, été ». Alors, je me tourne vers la conseillère et je dis : « ben, vous voyez qu’elle les connaît ». Alors madame la conseillère s’empresse de rétorquer : « Oui, mais elle ne connaît pas les mois de l’année ». Alors, j’ouvre son cahier de français et je fais remarquer que je lui fais colorier chaque mois, un dessin en rapport avec le mois. Mais que c’est normal qu’elle ne les connaît pas car on ne les a pas encore vraiment étudiés. Bref, elle me dit que ma fille ne sait pas lire, qu’elle n’a pas su lire la syllabe « les » (qu’elle a entouré en rouge sur son test pour bien le marteler), qu’elle ne sait pas écrire le chiffre 20 mais qu’elle sait dénombrer jusque 20. Je vois des choses entourées en rouge et puis, elle s’agite et elle agite sa feuille devant moi quelque peu énervée… Heureusement, l’inspecteur viendra interrompre ses élucubrations en disant qu’il nous donne un avis favorable. On prend congé.

Voilà comment se déroule un contrôle illégal. Et quand il est illégal, il l’est jusqu’au bout. On prend une petite fille de 6 ans, on la sépare de sa mère, on la met dans un état de stress et d’anxiété pendant 2 bonnes heures et on espère qu’elle recrachera son année de cours préparatoire avec facilité. Puis, on s’étonne d’être face à une petite fille peu loquace, réservée. Mouais… On comprend mieux pourquoi l’école est une fabrique à crétins surtout face à des gens qui n’ont toujours pas compris la psychologie de l’enfant et la manière dont fonctionne le cerveau humain.

Je rappelle aussi que la séparation d’un enfant de ses parents est illégale et qu’un enfant n’est pas obligé de parler s’il n’en a pas envie. Quand une inspection est illégale, elle l’est jusqu’au bout…

24 réflexions sur “ Quand une inspection est illégale… ”

  1. En parlant d’illégalité, l’inspection doit normalement être effectuée sur les lieux d’enseignement, et non au DSEN. C’est donc à l’inspecteur de se déplacer chez vous, et vous pouvez refuser d’y aller vous-même. De plus, l’inspecteur ne peut imposer un contrôle de connaissances à l’enfant, vous pouvez vous y opposer. C’est la même chose pour les instituteurs de l’école publique au passage, qui peuvent refuser le contrôle des connaissances, et même l’inspection.

    1. Oui, le refus des tests et le refus de la séparation avaient été mis par écrit dans un courrier qui leur avait été adressé par l’association UNIE. Et mon refus a été aussi rappelé dès le départ. Mais, ils n’ont rien entendu ou pas voulu entendre. Ils ont décidé de faire comme ça et rien ne pouvait venir modifier leur plan. Et pour y parvenir, ils ont rusé tout simplement.
      Quant au lieu du contrôle, nous ça nous arrangeait d’aller sur place. Mais j’aurais dû être prudente puisque j’étais en terre inconnue. On se sent plus maître chez soi que chez les autres.
      J’ai de solides arguments pour que ça se passe autrement l’année prochaine.

      1. Comme mentionné précédemment par Cindy, ce contrôle n’est pas illégal. La loi parle d’instruction DANS les établissements… ou dans les familles. Or un cours privé n’est pas assuré dans un établissement, et l’enfant est soumis au même titre que les enfants en IEF à un contrôle.
        En revanche, vos droits pour les contrôles vous autorisent à refuser les tests et à être respectée dans vos choix éducatifs.
        De plus en plus de familles en apprentissage informel le demandent et elles sont respectées dans leur choix. Plus on est dans un cadre scolaire (et les CPC le sont vraiment), plus on leur donne la possibilité de tester, d’évaluer, de noter, d’avoir une emprise et de fonctionner comme dans le reste de l’institution. Si on sort du cadre, il est en général plus facile de les dérouter, car en dehors d’un cadre scolaire, la plupart des inspecteurs ne savent pas comment évaluer l’instruction donnée aux enfants, et ils acceptent de mieux en mieux d’autres fonctionnement et d’autres pédagogies.
        Tout n’est pas encore facile, mais il faut vraiment poser les limites en amont du contrôle, quitte à se faire accompagner d’une tierce personne pour faire respecter ses droits le jour de l’inspection. A domicile, c’est aussi plus simple, car c’est eux qui ne sont pas en « terre connue ».
        Plein de courage pour la suite, l’important étant de soutenir votre fille afin qu’elle garde confiance en elle malgré les réflexions et l’attitude de la conseillère pédagogique. N’hésitez pas à vous rapprocher des associations nationales pour l’IEF (CISE, LAIA, L’EDA), vous y trouverez un tas d’infos (et témoignages de familles) concernant les contrôles et leur bon déroulement dans un respect mutuel.

        1. Siane, un établissement d’enseignement privé à distance reconnu par l’Etat est bel et bien un établissement privé au même titre que les autres. Le fait que les cours ne se font pas en présentiel n’y change rien. Le code de l’Education les reconnaît comme établissement privé et ils sont soumis aux mêmes règles que les autres établissements privés reconnus.

        2. Pardon mais… pas illégal?
          Il est interdit de séparer les enfants de leurs parents si ces derniers ont émis le souhait de ne pas l’être… C’est la LOI, rien n’y déroge si ce n’est un cas spécifique d’enfance en danger… Rien que ça, c’est illégal, et aller à l’encontre de l’autorité parentale (ici séparer l’enfant, l’interroger alors que les parents ont dit non) relève du détournement de mineur, si je ne m’abuse…

  2. désolée , cela ne va peut être pas vous faire plaisir mais le faite que vous ayez eu un contrôle n’est pas illégal comme vous le prétendez .
    Les cours PI, sont un organisme agréer par l’état ? je n’en suis pas sûre et encore même s’ils le sont , même s’ils fournissent un certificat de scolarité , cela relève de l’instruction en famille .

    Les gens qui suivent Ker Lann (autre cpc) ou même le CNED (payant) sont contrôlés chaque année . Avant il n’y avait que le CNED réglementé qui échappait aux contrôles et même ça aujourd’hui , ça reste aléatoire, certaines familles ont eu des contrôles .

    Par contre le comportement de l’inspecteur est très discutable , je suis totalement d’accord avec vous, et il est dommage que vous soyez une personne bien élevée , contrairement à lui , qui vous a piégé.

    Enfin je trouve encore une fois dommage, que les CPC dont les cours PI, ne vous est pas prévenus que vous releviez des contrôles ief , car ils le savent très bien eux .

    1. Non Cindy, la loi est hyper claire. Il n’y a que la circulaire qui considère les enfants inscrits dans un établissement privé et les enfants IEF de la même manière. Cette circulaire va être dénoncée. Une circulaire ne fait pas la loi. Seulement, il faut que les familles soient conscientes que cela n’est pas légal et beaucoup de familles ne voient pas l’illégalité, alors que cette illégalité se voit gros comme le nez au milieu de la figure. Le seul contrôle qui devrait exister, c’est le contrôle de la mairie qui concerne aussi les enfants scolarisés en établissement privé à distance depuis la loi sur la prévention de la délinquance. Les établissements privés à distance sont déjà contrôlés, il n’y a donc aucune raison pour que les familles le soient. Mais tout cela est en train de bouger.
      Bien sûr que je me doutais qu’ils allaient nous convoquer, puisqu’ils le font depuis des années sans que personne ne bronche. Je ne comprends toujours pas comment les choses ont pu s’imposer de la sorte sans que les établissements privés ne se soient mobilisés.

  3. Cindy, vous pouvez toujours me donner les textes de loi qui légitiment le contrôle de l’instruction pour les enfants scolarisés en établissement d’enseignement privé à distance. Si vous le trouvez, donnez le moi. Mais vous ne le trouverez pas, car rien dans la loi ne les autorise à contrôler. Ils ne se basent que sur la circulaire. Circulaire à laquelle nous ne sommes pas soumis en tant que particuliers.

    1. je ne suis pas au courant de cette circulaire ni tu texte de loi « inexistant » , si vous le dite . Je n’ai jamais utilisé de CPC avec certificat de scolarité donc , pas creusé la question « légale » du contrôle qui va avec .

      Je vous ai juste donné mon opinion, suite aux différents témoignages que j’ai pu lire partout . Et vous êtes la première à dire que c’est illégale, c’est juste ce qui m’étonne !
      Pourquoi les autres familles , et les CPC comme vous le dites, sont en accord avec cette pratique ?

      Merci d’avoir éclairé ma lanterne, je sais dorénavant que je vais me renseigner dessus et faire un article sur mon blog pour informer les gens .

      1. Beaucoup de familles ignorent déjà qu’elles ne doivent pas faire de déclaration IEF quand leur enfant est inscrit à un cours par correspondance au sein d’un établissement privé à distance reconnu par l’Etat. Certains directeurs d’établissement ne font pas les déclarations auprès de la mairie comme le prévoit la loi (je dis certains, pas tous) et invitent leurs inscrits à se déclarer en IEF. Il y a beaucoup de cafouillages en fait. Après, il y a des écoles à distance qui se créent mais qui ne sont pas reconnues par l’Etat. Tout cela crée de la confusion. Il y a aussi des cours qui offrent une scolarité complète et d’autres qui offrent d’autres formules avec supports uniquement mais l’enfant ne rend pas de devoirs et n’est pas considéré comme étant scolarisé à distance. Comme les offres sont nombreuses, il y a de quoi s’y perdre.
        Ce qui différencie aussi un enfant scolarisé d’un enfant en IEF, c’est que l’enfant scolarisé reçoit l’ARS. La CAF fait la distinction.
        Je ne suis pas vraiment la première à dire que c’est illégal, d’autres l’ont dit avant moi. Par exemple, sur le site L’école à la maison http://l-ecole-a-la-maison.com/
        Sur le site L’école des Herbes folles
        http://www.ecoledesherbesfolles.fr/loi-circulaire-interne-education-nationale/
        Sur le site de L’association UNIE
        http://association-unie.blogspot.fr/2015/03/declaration-annuelle-enquete-de-mairie.html

        Il ne faut pas hésiter à donner son opinion. C’est en discutant qu’on fait avancer les choses. Hâte de lire votre article.

    2. Vous seriez donc en droit de refuser le contrôle l’année prochaine sans avoir à vous justifier.
      N’avez-vous pas de forum sur le site des cours PI où vous pourriez échanger avec d’autres familles et peut-être faire front ensemble pour refuser ces contrôles qui ne devraient pas avoir lieu ?

    1. J’ai déjà discuté de cela avec la directrice des cours Pi. Elle parle de contrôles sur son site parce que ça fait 4 ans que les inspecteurs ne se basent que sur leur circulaire pour convoquer les gens et que oui, elle fait son devoir d’information et le dit aux parents, c’est normal. Cela ne change rien au fait que tout cela n’a pas été légiféré. Une circulaire ne fait pas la loi. Luc Chatel, c’est octroyé le droit de modifier la loi par ce biais. Avant cette circulaire, les familles qui scolarisaient leurs enfants à distance n’étaient pas contrôlées.

  4. Se baser sur la rencontre avec un inspecteur et une conseillère pédagogique pour assumer ce genre de propos: « On comprend mieux pourquoi l’école est une fabrique à crétins . » est peut-être un peu réducteur? … même si je conçois tout à fait que le non-respect (ou pire la non connaissance) des lois d’un inspecteur est inadmissible tout comme le fait d’avoir obligé votre fille à passer ces tests.
    Heureusement, de nombreux enseignants sont compétents et ont beaucoup plus de cohérence que leurs inspecteurs…
    Et il y a aussi des inspecteurs compétents…SI SI
    Juste un petit conseil un peu provocateur, veuillez m’en excuser… Vous avez opté pour ne pas scolariser votre fille en présentiel … Veillez tout de même à lui apprendre que oui… parfois dans la vie on rencontre des gens avec qui on n’est pas d’accord… et qu’il n’est pas très juste de faire une généralité d’un cas particulier.

    PS: oui l’aurez compris, je suis enseignante et il est vrai que j’ai du mal à comprendre l’instruction à domicile ou comme vous l’école à distance… Mais au lieu de juger… (cf « fabrique à crétins » est un jugement) je me suis inscrite sur le groupe montessori et IEF afin de mieux comprendre les motivations des personnes qui ne se retrouvent pas dans mon monde… mon métier qui me passionne et pour qui je ne compte pas mes heures… Je ne suis pas de celles qui défilent dans la rue pour demander l’augmentation de mon salaire… mais je suis quand même de celles qui défendent qu’une telle vocation demande énormément de temps et de préparation si on veut être au plus proche des besoins de chacun de nos élèves… Vous avez certainement entendu parler de l’école inclusive… Elle se vit vraiment de l’intérieur… vraiment… même s’il y a encore beaucoup de choses à faire évoluer…

    Une question à laquelle je vous serais reconnaissante de répondre: Avez-vous tenté la scolarisation « ordinaire » d’un de vos enfants ou est-ce un choix dès le départ? Votre expérience m’intéresse. Merci

    1. Jouglet, l’expression « la fabrique du crétin » n’est pas de moi à la base. Je me suis appropriée cette expression. Elle est de Jean-Paul Brighelli. C’est le titre de son livre. Faut comprendre que depuis septembre, j’ai envoyé plusieurs courriers à notre inspection. Le ras-le-bol ne vient pas seulement du contrôle, il vient aussi du manque de rigueur de cet organisme (des courriers non datés, non signés, sans nom d’interlocuteur, …).
      Oui, il y a de très bons profs, mais si vous voulez faire évoluer les choses, il faut que votre hiérarchie suive. Alors bien sûr, je ne peux pas généraliser. Mais faut comprendre mon énervement. Le contrôle s’est passé la semaine dernière, c’est encore tout frais. L’écriture est le seul moyen de défense qui me reste. Ceci dit « fabrique à crétins » n’est pas du jugement, il est une réalité. Notre système scolaire va mal. Et j’en suis tout aussi peinée que nous tous ici je pense. Quand vous avez des jeunes de votre famille qui ont quitté le système avec très peu de diplômes qui triment au chômage ou qui reprennent des formations à 30 ans parce que l’école n’a rien pu faire pour eux, ça interpelle. Je ne veux pas dire qu’ils sont crétins, en réalité, on les a catalogués de crétins. Le taux d’illettrisme parle aussi de lui-même. On investit énormément dans l’éducation au niveau budgétaire dans notre pays et on est en droit d’espérer un minimum de résultat. Nous, en tant que parents instructeurs, on nous contrôle tous les ans alors que les enseignants ne sont contrôlés que tous les cinq ans, on demande à ce que notre enfant assimile le programme comme si nous avions une obligation de résultat. Obligation pourtant qu’on ne demande pas aux enseignants. Alors oui, c’est rageant. On nous demande de rendre des comptes alors qu’au final ceux qui seront pénalisés, si nos enfants ne s’en sortent pas, c’est bien nous les parents. C’est à notre charge qu’ils seront pour très longtemps. On ne va pas se tirer un balle dans le pieds, c’est ridicule. On veut bien sûr que nos enfants réussissent et fassent quelque chose de bien dans la vie. Quel parent ne le souhaite pas ?

      Pour répondre au dernier point, l’idée de s’instruire à la maison vient de ma fille, c’est elle qui a souhaité apprendre de cette manière. Elle n’est jamais allée à l’école, c’est son choix. Si demain, elle me dit qu’elle souhaite aller à l’école, elle ira. Je ne suis pas en guerre contre l’école. J’ai moi-même été enseignante, je sais donc le travail et l’investissement que cela représente quand on est professionnel et qu’on veut le faire bien.

      1. Ras-le-bol tout à fait compris dans vos propos et tout à fait légitime.

        Vous auriez dû mettre des guillemets il me semble dans l’expression « fabrique à crétins » pour qu’il ne soit pas pris tel un jugement de votre part. Cela dit, merci, je vais me procurer le livre.

        Non, nous n’avons pas d’obligation de résultats mais une obligation de moyens. Heureusement, nous n’attendons pas le passage de l’inspecteur pour faire notre métier… Nous avons une conscience professionnelle: En tant qu’enseignante, je dois répondre aux besoins spécifiques de chacun de mes élèves (ils sont 30), chercher et trouver les moyens pédagogiques adaptés à chacun d’eux et différencier mon travail.
        Seulement oui, nous travaillons avec des humains et comme la médecine, les sciences humaines ne sont pas des sciences exactes. Comme vous n’aurez certainement pas les mêmes résultas pour chacun de vos trois enfants. Ils ont un cerveau unique (j’imagine que vous êtes calée en sciences cognitives), la plasticité cérébrale nous permet de faire acquérir des compétences à nos élèves et de travailler sur les fonctions exécutives pour développe au mieux les compétences… mais vous savez aussi qu’un enfant n’est pas un simple cerveau et que la problématique se trouve entre un équilibre entre le conatif et le cognitif: nous sommes bien limités dans le domaine conatif en tant qu’enseignant. Vous, en instruisant vos enfants chez vous, avez cette possibilité. Il faut le reconnaitre… Le système scolaire va mal… je vous rejoins… mais vous oubliez une chose… qu’en est-il des valeurs éducatives de la majorité des parents?
        A mon sens, le système scolaire a bien du mal à s’adapter, à évoluer car il est confronté à des enfants qui sont dans une école qui essaye tant bien que mal à véhiculer des règles, des valeurs, du respect dont ils n’entendent pas parler à la maison. Ce paradoxe entre leurs deux mondes d’appartenance (famille et école) est difficile à vivre. Nous avons des élèves angoissés car il n’y a pas de cohérence entre ces deux mondes… Cela veut-il dire que l’école doit lâcher les valeurs éducatives?
        Que feriez-vous si un élève de CP monte sur la table, détache sa ceinture et en vous pointant du regard, vous invite à venir chercher le coup de ceinture? (exemple le plus choquant de ma carrière… il y en a tellement d’autres) Ne rentrons pas non plus dans les considérations ZEP, ce n’était pas le cas.
        Dans des milieux plus privilégiés, j’ai des exemples gratinés aussi… Un enfant de CE2 disant à sa maitresse que de toutes façons, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait, il ne ferait ce qu’elle lui demandait et que ses parents téléphoneraient à l’inspection pour la faire virer… Nous serons au moins d’accord sur un point, ce n’est pas avec l’efficacité de l’inspection qu’elle risquait grand chose!!!

        Les enfants n’y peuvent rien mais j’aspire à ce que certains parents arrivent à concilier le bonheur de leurs enfants avant tout mais en inculquant des règles, du respect, de la tolérance…
        Nous avons parfois l’impression que la valeur travail n’a plus de sens pour les parents et donc pour les enfants… Moi, sans être une maman parfaite, j’essaie de faire comprendre à mes enfants que la valeur travail doit être en équilibre avec la valeur plaisir.

        J’ai juste encore un peu de réserve sur le fait qu’une petit fille de 3ans puisse décider de ne pas aller à l’école sans en connaitre quoi que ce soit. .. Comment pouvait-elle avoir une représentation mentale de ce lieu qui, a priori, est lieu de savoir, de plaisir, de rencontres et qui répond à une certaine curiosité naturelle chez les enfants de cet âge? Dans mon monde, les enfants grandissent avec cette image de l’école… Pourquoi votre fille ne l’avait-elle pas?
        Ne voulait-elle tout simplement pas quitter maman? comme tous les enfants à l’entrée de la maternelle?

        Bonne continuation,

        1. Dommage, j’aurais « plussoyé »et même avec une ovation… s’il n’y avait le dernier chapitre… L’image d’Épinal de l’école toute rose où l’on se fait des copains et où l’on est bien pour apprendre plein de choses merveilleuses est malheureusement souvent bien loin de la réalité (ceci dit sans nier les efforts d’instits et profs merveilleux parfois au milieu de tout ça). Beaucoup d’enfants déchantent au bout de quelques semaines de cette école « trop trop bien » qu’on leur avait vendue… La faute à un programme inadapté, à un instit blasé, à un « ennemi de classe » (sur 30 difficile de s’entendre avec tous), et j’en passe…

          En ce qui nous concerne l’IEF est un choix réfléchi mûrement et longuement, et notre enfant en effet ne prendra pas la décision à 3ans : nous l’avons déjà prise…

          C’est un choix comme un autre, inutile de sous entendre que nos enfants veulent rester collés à maman, c’est aussi peu opportun et réducteur que d’insinuer que ceux qui scolarisent à 2 ans se débarrassent de leur progéniture…

          Mis à part ce petit point de désaccord, en lisant votre prose j’ai pensé à tout ces enseignants qu’il m’arrive de côtoyer lorsque je vais me former à la pédagogie Montessori, qui sont dévoués et passionnés, et ça me laisse un petit espoir… Néanmoins le mammouth, tant qu’il restera ce qu’il est… Entre ça et, en effet, le comportement de certains (trop de…) parents, je ne vous envie pas… Il est un fait que notre « EN » va très mal, PISA en berne et taux d’illettrés en hausse.

          Certains parents prennent les choses en main pour ne pas jouer à la roulette russe avec l’avenir et le bien-être de leur enfant, ne nous en veuillez pas, ça n’a rien de personnel… Certains instits, si je pouvais être sûre de les avoir, je scolariserai sans problème… Le hic, c’est qu’ils ne sont pas légion et que le risque est grand, trop à notre goût. Sans compter parfois tout simplement l’ambiance générale : délinquance, violence… (désolé pour les fautes, sur tablette écrire correctement tient du défi impossible)

          M’enfin! Tout ça pour dire qu’on ne râle pas sur vous, enseignants, mais sur l’administration tracassière qui n’hésite pas à user et abuser, y compris en se rendant hors la loi 😉

        2. Vous dites ne « pas attendre le passage de l’inspecteur pour faire votre métier », êtes-vous en train d’insinuer qu’en tant que parents instructeurs nous attendons l’inspection pour faire travailler nos enfants mais qu’on ne le ferait pas autrement ? J’espère que ce n’est pas ce que vous pensez. J’espère que vous n’êtes pas en train de penser que s’il n’y avait pas d’inspection, on laisserait nos enfants sans instruction. En tant que parents instructeurs on a aussi beaucoup de professionnalisme dans ce que l’on fait. Et on le fait par amour pour nos enfants sans attendre rien en retour, juste le plaisir de les voir évoluer et grandir dans tous les sens du terme.
          Votre métier n’est pas facile. Ce n’est pas un métier que je pourrais exercer à l’extérieur de chez moi avec des enfants que je ne connais pas. Je l’ai fait à une époque, mais le contexte n’était pas le même. Les enfants étaient en stage de langue pour 15 jours, c’était déjà assez éprouvant, mais si on ne s’entendait pas avec certains élèves, on savait que 15 jours ça passait très vite et qu’un autre groupe viendrait les remplacer. Mais rester presque une année avec les mêmes élèves, je ne pourrais pas. Bravo à vous pour ça, car vous avez du courage.
          Sur le dernier point, ma fille savait ce qu’elle ne voulait pas. On a habité une année juste à proximité d’une école. Les récréations y étaient très bruyantes et de la fenêtre de notre appartement, on pouvait voir directement la cours de l’école (bagarres, cris des enfants, cris des responsables qui les surveillaient…). C’est peut-être ce qui ne lui a pas trop donné envie. Nous avons quitté cet appartement ensuite pour un appartement plus grand qui était derrière un parc (le parc Richard Pouille de Vandoeuvre-les-Nancy). Ma fille a voulu y faire des rencontres. Elle ne comprenait pas ce que lui disait les autres enfants. Elle n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait auprès des enfants de son âge. Il n’y avait pas de communication possible. A 3 ans, elle savait déjà parler comme une adulte (les autres enfants s’exprimaient trop difficilement pour se faire comprendre). Son souhait a été de rester avec sa petite soeur qui avait 1 an au moment où elle aurait pu intégrer la maternelle. Et si c’était pour rester aussi avec sa mère, cela me semble bien normal qu’un enfant de 3 ans ne soit pas encore totalement prêt pour quitter ses parents. A mon sens, il vaut mieux laisser l’enfant s’y préparer en douceur. A quoi bon forcer les choses ? Et puis elle faisait beaucoup de choses intéressantes, notamment des voyages : Strasbourg, Nancy, Dijon, Colmart, Saint Diez, le Maroc, le Nord de la France. On était beaucoup sur la route, elle n’avait pas le temps de s’ennuyer.

  5. Absolument pas!!! Loin de moi l idée de pouvoir juger qui que ce soit! D autant que je suis convaincue que les parents instructeurs veulent donner le meilleur à leurs enfants , qu ils se forment pour cela, que souvent ce sont des personnes cultivées , ouvertes à la culture….

    Et pourtant, je me suis qu même sentie jugée dans l expression »fabrique à cretins » … Je n ai vraiment pas l impression de me lever tous les matins pour former des cretins… Mais promis, je vais lire le livre!

    Non vraiment le sous texte n était pas celui là… Je voulais simplement dire que tous les enseignants que je côtoie font bien leur travail tous les jours et se fichent éperdument de ce que l inspecteur en pense., surtout qu effectivement il ne passe pas souvent et que sa visite n a absolument aucune conséquence…

    Bonne soiree

  6. Bonjour
    Sans rentrer dans la polémique je voudrais reagir au tout debut de votre témoignage, car cela pourrait aider d’autres parents.
    « soit refuser d’aller à ce contrôle totalement illégal et faire valoir nos droits en reprécisant que notre enfant était scolarisée. Dans ce cas, une procédure aurait été engagée avec le risque que le juge ne soit pas de notre côté.  » => d’où vous vient cette idée de procédure ? Etait-ce une menace écrite dans le courier ou une crainte de votre part ?

    Il est possible de refuser poliment et fermement. En rappelant les textes, en joignant le certificat d’inscription et l’ARS de la CAF, et en suggérant courtoisement une erreur informatique dans leurs services.
    Quand à finalement accepter l’inspection. On est toujours plus fort sur son terrain, donc même si ca ne vous arrange pas plus que cela, proposer et reproposer que cela se fasse chez vous.

    Et si finalement vous vous déplacez… vous avez déjà cédé, vous vous sentez mal, et la partie adverse en profite. En fait je vous sens sur la défensive, et c’est grâce à cela que vous avez pu vous faire rouler dans la farine. Votre vocabulaire le montre : vous ne « refusez » pas les tests, ils n’ont pas à vous être proposés, point.
    Vous ne refusez pas d’être séparée de votre fille, c’est une évidence, on ne laisse pas un enfant seul dans un endroit inconnu. Donc si l’inspecteur demande que vous l’accompagniez « Mais bien sur, tu viens ma chérie ? Ha non elle reste là. Ha ben si elle reste, je reste aussi. Allez chercher ce que vous vouliez me montrer, on vous attend ici. »
    « Je n’ai pas le temps d’argumenter qu’on me presse à sortir les cahiers de J. Je m’exécute  » : pourquoi ? Pourquoi vous exécuter ?
    Parce que toute l’ambiance concourre à ce que vous vous sentiez coupable. Et donc que vous vous laissiez faire. C’est un mélange d’infantilisation et de culpabilisation, que l’on retrouve dans les hôpitaux et d’une façon générale dans tout lieu chargé de pouvoir. Où on se dit après « mais pourquoi je me suis laissé faire, putain ?!! ». D’où l’importance de se préparer avant et de mettre toutes ses chances de son côté.
    Il ne suffit pas de crier qu’on est dans son bon droit. En fait c’est tout l’inverse. C’est de se sentir tellement légitime qu’on ne ressent pas le besoin de crier, de se justifier ou d’argumenter. On s’affirme, point. Oui bien sur on a les pièces, les documents, mais on ne les remet pas en tremblant, on attend que l’autre les demande et on se permet même de lui demander, à lui, de se justifier : quelles informations attendez-vous de ce document ? En quoi etes-vous légitime pour me le réclamer ? La loi ? Laquelle ? Pouvez-vous me montrer l’article ? Me donner sa référence, que nous regardions sur Légifrance ensemble ?
    On se permet même de sourire et d’être détendu. CA, ca déstabilise l’interlocuteur.

    Je me permets de donner ces conseils car dans une procédure d’adoption j’ai eu droit à l’avocat incompétent, au courrier du proc, à la convocation chez les flics… Sans faire confiance à personne je me suis renseignée sur la loi, et je n’ai rien lâché : cette question est légale, j’y réponds, celle-ci ne l’est pas, je n’y répondrai pas. Même si c’est la 5e fois que vous me la posez. Et tout s’est passé merveilleusement. Peut-être (je ne le saurai jamais) parce que je n’ai jamais donné prise, toujours gardé le sourire mais jamais cédé. Et peut-etre pas. Mais je n’ai pas cédé à la peur ou aux intimidations, car celle-ci n’aurait pu que me desservir. Soit en changeant la décision finale, soit en me laissant comme à vous un goût terriblement amer.

    Votre interlocuteur sait (ou est capable de savoir) que vous avez raison. Mais vous ne pouvez lui en vouloir de tenter sa chance. C’est le jeu.
    Je pense que vous vous en voulez bcp de n’avoir pas su lui résister. C’est normal. Mais ne vous trompez pas de cible. Apprenez à faire respecter vos droits sereinement, sans vous sentir coupable. Bon courage.

    1. Oui Eléonore, c’est tout à fait ça. Le fait d’avoir trop anticipé, on s’est retrouvé le nez dedans. Votre analyse est juste jusqu’au bout.
      La procédure, je pense serait venue de l’inspection pour refus de contrôle, je pense qu’ils auraient contacté le procureur. Et on aurait dû justifier les raisons de notre refus.
      Pourquoi je m’exécute à sortir les cahiers ? C’est une bonne question. Je riais de ma mère qui se précipitait à payer lorsqu’elle était à la caisse du supermarché et qui se retrouvaient du coup à ranger ses courses à toute vitesse parce que la caissière passait à la cliente suivante. Et en fait en me précipitant à sortir les cahiers, c’est finalement exactement la même chose, comme ceux qui payent avant de ranger leurs courses.

  7. Bonjour, concernant le droit de procéder à un contrôle, il me semble que la circulaire de 2011 est assez claire sur l’instruction en famille :
    « Depuis l’intervention de la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance qui a complété l’article L131-10 du code de l’éducation, l’instruction dans la famille recouvre l’enseignement à distance. Tous les enfants qui ne reçoivent pas une formation en présentiel dans un établissement scolaire relèvent désormais de l’instruction dans la famille.
    Deux cas peuvent se présenter :
    1. L’instruction dans la famille est un choix de la famille. L’instruction peut alors être dispensée par les parents, ou par l’un d’entre eux, ou par toute personne de leur choix. Aucun diplôme particulier n’est requis pour assurer cet enseignement. Cependant, un certain nombre de familles sont soutenues dans leur démarche par des cours d’enseignement à distance et inscrivent leurs enfants soit au Centre national d’enseignement à distance (Cned) en inscription libre, soit dans un organisme d’enseignement à distance privé.  »
    Cela implique notamment pour les parents de se déclarer directement auprès de la mairie et du rectorat.
    Pour ce qui concerne le contenu de l’inspection, le passage de la circulaire cité en début de billet légitime le choix de l’inspecteur de ne pas se fonder sur les cours à distance, mais sur le travail réellement effectué par l’enfant. En revanche, les inspecteurs ne sont pas fondés à exiger que l’enfant atteigne un niveau spécifique par âge ou classe d’âge, puisque l’enfant doit posséder le socle de connaissances à 16 ans, mais aucune étape n’est exigée ni par la loi ni par aucune circulaire. De ce point de vue, l’inspection est allée trop loin (je ne me prononce pas sur la forme), mais les inspecteurs sont paraît-il assez coutumier du fait, y compris dans le cadre de l’enseignement dans des établissements en présentiel.
    Bravo pour le travail accompli avec tes enfants, c’est inspirant même pour des parents qui ont choisi (pour l’instant) de mettre leurs enfants dans une « fabrique à crétins », qui finalement, si j’en juge à ce que fait et apprend mon fils, tout en adorant aller à l’école pour jouer et voir ses copains (en maternelle, il n’a pas franchement la notion que le jeu, les comptines, le dessin, le découpage sont du « travail » 🙂 ), n’est pas si mauvaise que cela si on tombe sur de bons enseignants et des équipes pédagogiques motivées.

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